Dans le cadre de sa visite officielle à la Société d’Exploitation du Transgabonais (SETRAG), le Ministre d’État, Ministre des Transports, de la Marine Marchande et de la Logistique, Ulrich MANFOUMBI MANFOUMBI, a attiré l’attention sur une problématique majeure : la prolifération d’habitations et de commerces de fortune en bordure immédiate des voies ferrées, au mépris total des règles de sécurité.
Au cours d’un déplacement de terrain effectué au point kilométrique 8 (PK8), le Ministre d’État a pu constater de visu l’étendue du phénomène. Des constructions anarchiques, pour la plupart des “débits de boisson” ou des baraques à usage d’habitation, sont installées à moins de 5 mètres des rails, alors que la réglementation impose un recul minimal de 15 mètres de chaque côté de la voie.
Cette situation représente un risque élevé pour les riverains comme pour les circulations ferroviaires, à l’heure où la SETRAG s’engage dans un vaste projet de modernisation et de sécurisation de son réseau.
Face à cette menace pour la sécurité publique, le Ministre d’État n’a pas mâché ses mots. Il a donné des instructions fermes, toutes les constructions illégales situées dans l’emprise réglementaire devront être démolies sans délai. « Il en va de la vie des populations », a-t-il rappelé, insistant sur la responsabilité partagée des autorités locales, des forces de l’ordre et des exploitants ferroviaires pour garantir un respect strict des délimitations.
Au-delà du cas du PK8, cette visite a mis en lumière une problématique plus large à l’échelle nationale : l’urbanisation sauvage en périphérie des infrastructures ferroviaires, souvent tolérée dans le temps, mais aujourd’hui incompatible avec les exigences de sécurité ferroviaire moderne.
Le gouvernement entend désormais faire appliquer la loi dans toute sa rigueur, avec le concours des collectivités locales et de la société civile, pour sécuriser durablement les corridors ferroviaires, tout en préservant les efforts de modernisation portés par la SETRAG.
